Louis Ducruet, symbole du renouveau des « Barbagiuans »
10/03/2021
Président des « Barbagiuans » depuis plus d’un an, Louis Ducruet a aujourd’hui pris le relais de son oncle, le Prince Albert II, à la tête du groupe. Désormais actif sur le terrain comme en coulisses, entretien avec un homme ambitieux et déterminé à donner un nouvel élan à cette équipe historique, si chère à la famille princière.
1/ Depuis plus de 40 ans, l’objectif premier des « Barbagiuans » a toujours été de regrouper certains des proches du souverain, dans une équipe amicale de football. Au fur et à mesure des années, elle participe à des matchs prestigieux, à Monaco comme ailleurs. Pourtant, les ambitions restent les mêmes… se retrouver, voyager et prendre du plaisir ensemble.
Au regard de cela, pourquoi avez-vous désormais la volonté de rendre officielle une équipe qui, bien qu’historique, est toujours restée dans l’intimité de la famille princière?
Il est beaucoup plus simple de travailler sous une entité officielle, quel que soit le domaine. En ce qui concerne les « Barbagiuans », cela renforce également cette crédibilité qu’il est indispensable d’avoir lorsque l’on organise des évènements comme la Fight Aids Cup, à qui nous allons donner un nouvel élan dès l’édition 2022. Malgré l’officialisation de l’équipe, nous avons toujours cette volonté de conserver ce qui, depuis plusieurs décennies, fait l’identité des « Barbagiuans ». Cette joie immense ressentie par chacun des membres au moment de se retrouver, le plaisir de jouer ensemble, dans un effectif d’amis… c’est tout de suite plus agréable pour tout le monde et cela se sent sur le terrain. Mon oncle a toujours eu ce côté fédérateur, cela fait partie des qualités qu’on lui connaît. C’est aussi grâce à ce trait de caractère ainsi qu’a sa bonté de cœur que l’équipe des « Barbagiuans » a pu continuer d’exister, au fur et à mesure des années. Aujourd’hui, il a également accepté l’idée que nous devions passer à la vitesse supérieure avec la création d’une entité officielle, pour mieux nous développer et nous laisser le droit d’avoir des projets de grande envergure.
2/ Comment faire pour permettre aux « Barbagiuans » de trouver une place de choix dans le paysage sportif monégasque, déjà très vaste?
Il n’y a pas vraiment de place à prendre puisque nous n’entrons en concurrence avec aucune autre entité sportive professionnelle. Notre objectif reste de pouvoir réunir en une équipe des personnalités du ballon rond (mais pas que) et de venir en aide à des associations d’ici ou d’ailleurs, par le biais de nos matchs qui auront lieu à Monaco ou à l’étranger. Le projet est simple, organiser des rencontres de qualité, dans un but caritatif. Nous avons la chance d’être supportés par de nombreux grands noms du football monégasque et mondial. C’est surtout cela qui permet aux « Barbagiuans » de gagner en visibilité et d’occuper, de fait, une place importante dans le paysage sportif de notre pays.
3/ Il y a toujours eu dans l’équipe un membre de la famille princière, avec, bien sûr, le Prince Albert II. Malgré l’évolution du projet et désormais la présence d’anciennes gloires du football mondial, cette tradition perdure encore aujourd’hui, au travers de votre rôle de joueur, comme de président. Qu’est-ce que le fait d’être cet héritier dans l’effectif des « Barbagiuans » vous procure comme sentiment?
Pour le Prince Albert II comme pour moi, il est très important qu’un membre de notre famille soit toujours dans l’organisation de ce groupe, afin de ne pas perdre l’essence même des « Barbagiuans » et ses traditions. J’ai ressenti une immense fierté lorsque mon oncle m’a cédé le brassard pour la première fois… c’était pendant un match amical. J’ai vécu cet instant comme un passage de témoin, le début d’une grande histoire pour moi avec les « Barbagiuans ». Désormais, je suis directement impliqué, que ce soit sur le plan sportif ou extrasportif, je participe activement à l’organisation des différents évènements avec, en ligne de mire, la Fight Aids Cup 2022. Même si j’ai aujourd’hui pris le relais, avec bien sûr les personnes qui m’accompagnent, mon oncle reste bel et bien présent pour partager les moments de convivialité que nous avons et que nous aurons encore avec les membres de l’effectif, dans le vestiaire ou sur le terrain.
Il est à 100 % derrière nous et sera toujours au soutien de ceux qui vont œuvrer pour faire perdurer cette équipe qu’il a créée, il y a plus de 40 ans.
4/ En tant que président des « Barbagiuans », pourquoi est-il important pour vous de collaborer avec certaines associations caritatives comme Fight Aids Monaco, au travers de vos différents évènements sportifs (match contre l’équipe du cirque renommée Fight Aids Cup)?
Depuis que je suis né, je suis bercé par le caritatif. J’ai toujours été très proche des valeurs que peuvent véhiculer certains groupes associatifs. Au moment où j’ai commencé à comprendre l’impact que notre équipe pouvait avoir, l’idée m’est venue de soutenir les associations avec la présence des « Barbagiuans » à leurs côtés, en leur permettant notamment de se joindre à nous lors de certaines de nos manifestations sportives. C’est quelque chose qui me tient particulièrement à cœur et j’y consacre aujourd’hui une grande partie de mon temps. C’est un moyen pour nous tous de participer à plusieurs combats, mener différents projets (sportifs et caritatifs) tout en étant dans une même entité, celle des « Barbagiuans ». Il est de notre devoir d’aider les gens qui en ont besoin, cela fait partie des messages que nous souhaitons véhiculer, surtout après la période que l’on vient de vivre et qui n’est malheureusement pas encore complètement derrière nous.
5/ À tout point de vue, quels sont vos objectifs avec les « Barbagiuans », sur le long terme?
Nos objectifs sont simples, continuer l’organisation de matchs de charité prestigieux afin de, par la suite, s’ouvrir à l’international et venir en aide aux associations à travers le monde. Nous voulons également diversifier nos pratiques en participant à d’autres sports que le football, mais pour l’instant, le plus important reste de se consacrer pleinement à nos activités actuelles et aux grosses échéances qui vont arriver pour les « Barbagiuans », et il y en a…